Les Dieux de la steppe
Ouvrage publié avec le soutien de
l’Institution de traduction (ANO, Institut Perevoda), Russie
Dans un village de Sibérie, Petka, un petit garçon toujours pieds nus, va chaque jour à la gare voir passer les convois militaires qui parfois s’arrêtent. Nous sommes en 1945, et la guerre ici n’est pas tout à fait finie, une offensive contre les Japonais est imminente, mais dans ce village du bout du monde la vie suit son cours…
Petka, traité de “fils de pute” parce qu’il n’a pas de père, vit chez ses grands-parents avec sa mère. Persécuté par une bande de gamins d’une rare méchanceté, tels ceux de Sa Majesté des mouches, il n’a que deux amis – un garçon maladif et un louveteau qui terrorise les chèvres de sa grand-mère.
Près du village, une “zone interdite” s’est développée au travers d’un camp de prisonniers de guerre japonais qui travaillent dans une mine. Parmi eux, un médecin originaire de Nagasaki qui raconte chaque soir, dans un carnet, l’histoire de sa famille, à la manière du Dit du Genji, espérant qu’un jour son fils le recevra, comme un “salut du royaume des morts au monde des vivants”. Il ignore évidemment que quelques jours plus tard sa femme et son fils succomberont avec soixante-quinze mille autres personnes dans l’explosion de la seconde bombe atomique américaine.
L’Union soviétique a vaincu l’Allemagne nazie, les soldats démobilisés commencent à rentrer et, comme après chaque guerre, les comptes vont se régler…