(Postface Luba Jurgenson)
Dans les années 1940, un jeune matelot sillonne les mers sous pavillon soviétique. Il pratique la boxe, aime les poètes et rêve de devenir capitaine. C’est Vadim Toumanov. Devenu officier, il va réaliser son rêve quand la police politique l’arrête et l’envoie au Goulag, en Sibérie orientale. Les monts de la Kolyma représentent « le pôle de la férocité » selon Soljenitsyne. Braquage, mutinerie, évasions, camps disciplinaires, exécutions. « L’Enfer de Dante, à côté, c’est un hôtel cinq étoiles… » Toumanov n’en sortira qu’en 1956, après la mort de Staline. Il passera un demi-siècle à laver de l’or en créant des coopératives exemplaires d’efficacité et fréquentera les artistes moscovites. Son récit a le souffle du Papillon d’Henri Charrière. Un livre noir ? Non, car la résilience de Toumanov force le respect et son humanisme nous ramène toujours à la lumière.