Les Pauvres gens
Makar Dévouchkine et Varenka Dobrossiolova s’écrivent assidûment. Lui est un petit fonctionnaire, elle est sa voisine d’en face, une jeune fille dans le besoin. Au fil de leur correspondance, composée avec simplicité et spontanéité, se dessine l’affection sincère qui les lie, et qui fera le malheur de l’un d’eux. Les Pauvres Gens est le premier roman d’un auteur qui gagna une notoriété immédiate. La trame sentimentale et le style naturaliste sont prétextes à explorer l’âme humaine dans son inconscient et son refoulé : les lettres des deux personnages suggèrent en effet beaucoup par leurs silences et leurs non dits. Ce dévoilement comme involontaire, parfois troublant, annonce d’autres monstres de la mauvaise foi à venir dans une oeuvre magistrale.