L’Epopée sibérienne
C’est une aventure grandiose, qu’aucun récit n’a encore retracé de cette manière : l’épopée sibérienne, la conquête des immenses espaces du nord de l’Asie par la Russie reste curieusement méconnue. Entamée alors que les Européens sont déjà en Amérique, elle conduit l’Empire des tsars jusqu’au Pacifique puis à l’Alaska.
Qui en sont les acteurs ? Des dynasties de marchands provinciaux comme les Stroganov ou des Cosaques partis chercher fortune vers l’eldorado qu’ils imaginent. Mais très vite d’autres figures historiques vont leur succéder poursuivant l’élan de la conquête, à la rencontre du soleil levant, à la rencontre des peuples autochtones des steppes, de la taïga et de la toundra arctique. Ce sont des scientifiques de génie que le tsar Pierre
le Grand envoie résoudre l’énigme de la séparation entre l’Asie et l’Amérique, ce sont des commerçants qui dominent les échanges avec la Chine et colonisent les côtes d’Amérique du Nord, ce sont des idéalistes qui rêvent d’autonomie ou de construire, loin de la capitale impériale, une autre Russie débarrassée des archaïsmes.
La « conquête de l’Est » par la Russie réveille bien vite d’autres appétits et rivalités. La géopolitique est au rendez-vous. Les Russes font face aux Mandchous, aux Chinois puis aux Japonais qui ont leurs propres visées sur ces espaces peu peuplés. Dès le XIXe siècle, les puissances européennes viennent aussi mener bataille dans cette lointaine partie du monde où la Russie défend âprement ses nouvelles possessions.
Le chantier fou du Transsibérien, les bagnes tsaristes, le Goulag stalinien, la conquête de l’Arctique : autant d’épisodes de cette Épopée sibérienne que l’on croirait sortis d’un roman mais qui reposent sur des sources souvent inédites et de nombreuses recherches sur le terrain. Ils sont relatés dans cet ouvrage avec autant de rigueur historique que de souffle narratif.
En coédition avec les éditions Paulsen