Le Miroir d’Andreï Tarkovski
Dans le Miroir, Andreï Tarkovski, on le sait, évoque son enfance. Pourtant rien ici ne ressemble à un traditionnel film de souvenirs. Tout, sans cesse, excède la simple mémoire lyrique ; le rappel du passé n’ayant rien d’une berceuse. Le Miroir n’est donc pas ce rêve cotonneux, hypnotique, sensitif, fascinant, qu’on nous décrit trop souvent, mais une œuvre dramatique, brûlante, hérétique, érotique. […]
[…] L’érotisme, c’est-à-dire un certain abandon aux mystères de la temporalité ; l’érotisme : la dépossession de tout contrôle sur le cours du temps ; l’érotisme : quand le temps se dérobe sous nos pieds.
Il y a dans le rêve plus que ce qu’y met le rêveur.