La Fin tragique des Romanov
L’EXÉCUTION de la famille impériale de Russie, dans la nuit du 17 juillet 1918 à Ekaterinbourg, dans l’Oural, mit un terme dans le sang et l’horreur aux espoirs démocratiques de la révolution russe. Drame humain à l’intérieur d’un drame historique, tragédie gigogne à la manière matriochki de l’artisanat russe, l’assassinat des Romanov a suscité, tout au long de notre siècle, une abondante littérature où les légendes, confortées par la désinformation, alimentées par les imposteurs et les mythomanes, ont largement surnombré les faits avérés. Certes, la mort du tsar Nicolas II ne faisait pas de doute, mais… Lénine aurait mis la tsarine et ses filles à l’abri sous une nouvelle identité… Le tsarévitch ne serait pas mort… La grande duchesse Anastasia aurait survécu…
Un siècle plus tard, maintenant que les dépouilles mortelles des derniers Romanov trouvent enfin une sépulture définitive dans la forteresse Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg, l’ouverture des archives soviétiques a enfin permis de dissiper les voiles du mystère. Les mémoires et les écrits des geôliers et des membres du peloton d’exécution, les lettres et les journaux intimes du tsar, de l’impératrice et de leurs proches, les documents officiels de l’époque – lettres, télégrammes et rapports marqués du sceau du secret – nous racontent enfin l’histoire vraie de l’assassinat du dernier tsar et de ses proches. Une histoire plus riche, émouvante et fertile en rebondissements que le plus passionnant des romans.