L’écrivain Alexeï Remizov et le philosophe Vassili Rozanov étaient amis. Ils étaient voisins, fréquentaient le même milieu littéraire, lisaient les mêmes livres, venaient l’un chez l’autre, subissaient la même dureté des temps de guerre et de révolution. Rozanov mourut en 1919. Remizov quitta aussi la Russie pour l’exil en 1923. C’est cette même année, alors à Berlin, qu’il éleva à son ami défunt un « monument »: il écrivit Koukkha.