Andrei Tarkovski
Filmer comme un acte de foi, telle fut l’ambition de Tarkovski, » celui qui trahi une seule fois ses principes perd la pureté de sa relation avec la vie. Tricher avec soi-même, c’est renoncer à tout, à son film, à sa vie « , écrit-il sans détour. cette intransigeance résume l’éthique et l’esthétique du cinéaste. s’il incarne quelque temps, au début des années 60, avec son premier film l’enfance d’Ivan, le renouveau du cinéma soviétique, c’est avec Andreï Roublev que naît le véritable Tarkovski, celui qui plonge ses racines, en amont de tout » art soviétique « , dans le passé, culturel russe. Désormais Tarkovski sera en URSS un » cinéaste à problèmes » et pour l’occident une conscience russe, douloureuse, qui se révèle dans Le Miroir et Stalker. finalement Tarkovski quittera définitivement l’URSS en 1982 ; la nostalgie et la foi, ses deux passions d’exil, inspireront ses deux derniers films Nostalghia et le sacrifice. l’ouvrage se construit à partir des thèmes chers à Tarkovski : la présence de la terre, la solitude des êtres, les rêves, la mystique, privilégiant une analyse au plus près du langage cinématographique. Deux chapitres biographiques complètent cette étude thématique.